Le chanteur et guitariste alréen sort son second album de chanson française « jazzéifiée ». La journée des sauveteurs volontaires. Ciselé.
Voici un second album qui enfonce un peu le clou. En 2011, le chanteur et guitariste alréen enregistrait un premier opus réjouissant. Dans le bain bouillonnant d’une chanson française sous influence jazz.
Voici, fraîchement sorti des presses, son second album La journée des sauveteurs volontaires. Une ode aux secouristes ? « Pas vraiment, sourit Pierre Rodier. C’est juste le titre du dernier morceau de l’album (11 titres). »
La journée des sauveteurs volontaires, est d’abord un album de chansons qui prennent pied dans la réalité du quotidien. Elles parlent parfois, sur une tonalité plutôt légère, d’amour. Parfois seulement.
Les textes ciselés s’acoquinent volontiers d’un second degré qui fait du bien. D’autant qu’il se digère sans difficulté majeure.
J’aime aussi le surréalisme. Ces histoires que je raconte en chansons sont aussi de petits scénarios.
Musicalement, le jazz est là, dirait Nougaro. Bel et bien là.
Faut dire que Pierre est bien entouré : Christophe Chevalier, au piano, Simon Mary, à la contrebasse (il accompagne également Alexis HK), et la bagatelle de deux batteurs, Denis Tarsiguel et Valéry Gaignard.
De quoi apporter une touche rythmique qui d’adapte volontiers à l’ambiance parfois très jazz ou plus world music du propos. C’est selon. Et puis il y a la couleur de voix de Pierre Rodier. Délicate et moqueuse, qu’on rapprochera, sans lui faire ombrage, d’un Scheller ou d’un Souchon.
Des références, sans doute, pour ce musicien qu’on appréciera aussi en concert. « Il y en aura, promet Pierre Rodier. Pour l’instant, nous ne donnons pas de date. » D’accord, on écoutera l’album d’abord.
La journée des sauveteurs volontaires. Album publié aux éditions Corosol